
[Reco textes] Qu’est-ce qu’un « Écoute-s’il-pleut » ?
Je suis en train d’écrire un roman-de-plus-que-personne-ne-lira, ce qui m’amène à faire des recherches (et des trouvailles !) sur des tas de choses diverses, variées et bizarres — et c’est extrêmement plaisant. Là, je viens de découvrir qu’il existe en France et en Belgique de nombreux (au moins 47) lieux-dits, petites communes… dénommés Écoute-s’il-pleut. Par exemple ici dans le Lot ou ici en Picardie.
> Voici ce que résume sur Écoute-s’il-pleut, le wiktionnary de wikipédia :
Étymologie
Composé de écouter et de pleuvoir.
Le moulin à eau bâti sur un cours d’eau au débit irrégulier ne fonctionne que s’il pleut suffisamment.
Nom commun
Invariable
écoute-s’il-pleut
\e.kut.s‿il.plø\
écoute-s’il-pleut \e.kut.s‿il.plø\ masculin
(Vieilli) (Rare) Homme faible, qui se laisse arrêter par les moindres obstacles.
(Vieilli) (Rare) Promesse illusoire, mauvaise défaite, espérance très incertaine.
Moulin ne fonctionnant que lorsque le cours d’eau sur lequel il se trouve est suffisamment alimenté par la pluie, ou bien est alimenté au moyen d’écluses.
C’est donc à l’origine un lieu-dit, mais qui a pris en fait plusieurs sens supplémentaires comme l’explique cet excellent article de Marianne Mulon, conservatrice en chef aux Archives Nationales (> à télécharger aussi ici) : un Écoute-s’il-pleut peut être aussi selon les régions et les patois un lieu imaginaire (genre Pétaouchnock), un type qui glande, un type qui attend la fortune sans rien faire, des niaiseries, de mauvaises explications…
Bientôt un météorologiste, un prévisionniste ou un climatologue ? 🙂
PS : c’est aussi un poème pas gai d’Apollinaire…