
[Reco livres] « Bénie soit l’assurance », de Allan Gurganus
Continuant d’explorer ma bibliothèque aux centaines de « livres toujours pas lus » (offerts, gagnés lors de concours, récupérés en service de presse par sacs entiers lorsque je travaillais dans la presse et bien sûr achetés), afin de la désherber, je tombe sur des pépites que j’ai bien fait de trimballer de déménagements en déménagements. Ainsi, j’ai lu d’un trait « Bénie soit l’assurance » d’Allan Gurganus (une courte vieillerie traduite en France en 1994). Dans les années 50 un jeune étudiant en droit misérable doit vendre des assurances obsèques aux Noirs plus pauvres encore pour payer ses cours. Il en fait une sévère crise morale et une leçon pour la vie. C’est un court conte moral formidable et intemporel. J’espère qu’on pourra le trouver encore, du moins ailleurs que désormais dans la boîte à livres de ma ville. (L’auteur avait été Prix Pulitzer dès son 1er roman).
Présentation de l’éditeur : J’ai vendu des assurances-obsèques aux Noirs de Caroline du Nord. Moi-même, je ne suis pas noir. J’ai encore mauvaise conscience de ce qui s’est passé. Ma femme me dit : le raconter, ça peut aider. Or ces derniers temps, ça me donne tant de souci, que ça me prend une partie de mon sommeil, et du meilleur. Alors, je vais vous le raconter, d’accord ?
Cette parabole émouvante, douce amère, drôle parfois, de l’Amérique des années cinquante révèle un » conteur dans la grande tradition « , un » magicien des mots « . Digne héritier de ses aînés William Faulkner et Flannery O’Connor, Allan Gurganus a reçu le prix Pulitzer pour son premier roman, La Dernière demeure des confédérés raconte tout.
> Site de l’auteur. Dans sa dernière mise à jour de juillet 2017, il écrivait en édito : » Alors que notre corruption nationale devient chaque jour plus nauséabonde, le besoin de narration se fait plus pressant. Sans même nous en rendre compte, nous pouvons mourir de notre indifférence protectrice. Ne nous engourdissons pas. Heureux ceux qui vivent encore une vie éthique, ceux qui tentent de forger une histoire crédible à partir de ce chaos de trahison. »
> Sur Babelio.