
Énergie
Il avait cherché la bonne idée un sacré moment, parce que lui aussi voulait avoir sa part du gâteau numérique. Il s’était cassé la tête durant des mois pour trouver la bonne application façon économie du partage et autre argument type développement éco-durable ou autre approche à la mode sans laquelle cela ne pouvait prendre dans l’esprit du public. Or l’idée simple et géniale pour une start up qui lui permettra de lever des millions, qui lui rapportera la fortune, il l’avait eue tout bêtement sans avoir à se coltiner des workshop et autre séances de brainstorming avec des post-it… en regardant sa fille sauter au Club Mickey. C’était si évident ! L’application sur smartphone s’appellera Watt-Hop : les parents la téléchargent et s’inscrivent. Les enfants sautent sur les trampolines reliés à des turbines ou un générateur… (penser à contacter le fabricant pour le partenariat). L’électricité produite par l’énergie inépuisable des gosses rapporte des points aux parents (réductions, coupons sur leur consommation d’électricité..) et lui revend l’énergie aux industriels, aux gens qui fabriquent des batteries. Voilà c’était simple. Des milliers de mégawatts étaient en jeu — et enfin les enfants seraient utiles, et ne s’amuseraient plus inutiles ! Alléchés, les parents les y inciteraient même ! C’était génial : tout le monde allait y trouver son compte ! (Et lui aussi…). Ça pouvait même se décliner avec les tourniquets… Il devait même exister d’autres jeux adaptables ! Il ne reste plus qu’à trouver un slogan. « Watt-hop : sautez pour la planète » ! Ça serait pas mal en fait.
(Royan, Côte Atlantique, 6/08/19)