
[Reco films] « Vingt Dieux », de Louise Courvoisier
Très inquiet au départ (l’acte 1 d’exposition me paraissait pâteux et je me demandais si on n’allait pas se cogner une structure d’un scolaire abouti), je me suis laissé emporter par cette histoire simple et réaliste sans pathos à la truelle ni sur-écriture (le scénario se fluidifie ensuite et tient sa route classiquement sans surprise, mais sans accroc ni ennui) et par des personnages attachants remarquablement joués par les jeunes acteurs, alors non professionnels. On ne s’attardera pas sur les dialogues : il est vrai qu’on n’est pas très causeux dans le Jura. C’est du rude, du roots comme là-bas, et c’est très bien rendu. La réalisatrice Louise Courvoisier, à vrai dire, connaît bien son sujet. Un très bon premier film — et désormais je sais comment on fabrique du comté.
> Ce film, qui a été un succès inattendu, a obtenu de nombreux prix (voir sur Wikipedia).
Synopsis : Anthony, dit « Totone », 18 ans, est un jeune Jurassien qui habite avec son père veuf et sa petite sœur de 7 ans, et dont la vie oscille entre petits boulots, foires agricoles, bals, courses de stock-car, bière, bagarres et rencontres amoureuses. La mort de son père l’amène à tenter de participer à un concours agricole.