
Réédition en juin 2026 de la BD « poulpesque » réalisée avec Florence Cestac, « Pieuvre à la Pouy »
En pleine descente euphorie « poulpesque » entre 2000 et 2010 — il y avait en effet une immense hype sur les polars libertaires du Poulpe alors aux (défuntes) Éditions Baleine (*) — Les éditions de BD 6 Pieds sous Terre de Jean-Christophe Lopez avaient publié, Céphalopode, une collection de BD adaptant le Poulpe (21 BD). J’ai eu alors l’honneur d’en réaliser une, la 14e de la collection, avec l’immense et adorable Florence Cestac.
La nôtre est très décalée par rapport aux aventures habituelles de Gabriel Lecouvreur : Cestac et moi y sommes en scène ; c’est du méta discours et de la mise en abyme qui joue et parle, en fait, du phénomène poulpesque et s’adresse aux fans, entre le guide et la déconne.
Ce ne fut pas un succès loin s’en faut, même si Actua BD dit à l’époque que, justement parce que différent, « s’il faut n’en lire qu’un, ce doit être celui-là », et entre autres qu’il a paru à l’époque en feuilleton d’été dans L’Humanité.
Bref… Les éditions 6 pieds sous terre sont depuis devenues Alter Comics Éditions et Pieuvre à la Pouy devrait y ressortir en juin 2026 en version — me dit-on — augmentée par des dessins inédits de Florence à l’occasion de la parution récente d’une nouvelle collection de polars La fille du Poulpe chez Moby Dick éditions (maison de Jean-Christophe Lopez encore, qui s’est donc mis aussi au roman). À suivre.
4e de couverture/synopsis de l’original : Afin de combler les lecteurs de bande dessinée, les lecteurs de Poulpe et les lecteurs de Poulpe en bande dessinée exigeants, Cestac et Mizio ont conçu cet album afin que le client trop souvent négligé en ait enfin pour son argent : voici donc ce qui est à la fois une enquête inédite du justicier libertaire, un docu-choc sur la success story éditoriale poulpienne, un psy-show sur les affres de la création, une apnée dans le monde so tender de la bande dessinée et de la métaphysique sans peine. Depuis les peintures des grottes de Lascaux, on n’avait pas fait si dense.
< Cestac et moi, by Cestac, dans la BD.
(*) La mode du Poulpe fut, on s’en souvient, immense : grosses ventes, fans en nombre, un film avec Darroussin, etc. J’en avais d’ailleurs écrit un qui a été sabordé à la distribution parce que je me suis plutôt engueulé/fâché avec l’éditeur alors repreneur de Baleine de la 2e époque pour des questions politique : il venait d’éditer un polar gerbant écrit par une momie facho et je m’étais énervé contre lui dans une tribune sur Rue89 qui était alors un site bien plus concerné par l’actualité. Ce Poulpe par moâ était intitulé Sans temps de latitude (et il est vachement drôle, vous vous en doutez, et auriez dû le lire).
[2004… 21 ans déjà ! Je n’en reviens pas…].