
« Le brutaliste », film de Brady Corbet (2024) : laissez béton (haha)
Film de trois heures, aux images certes grandioses et absolument superbes (références Bauhaus jusque dans la typo du générique), au jeu d’acteurs impeccables… mais alors, quel n’importe quoi ! : mélange de récit à la façon du grand roman américain à la Upton Sinclair (cf : « Oil » devenu « There were be blood« ) – de faux biopic genre « destinée incroyable méritocratique » sur des bases d’images d’émigrants à la Elia Kazan, avec des touches pasoliniennes bien inutiles ou des scènes de repas et de déballages à la dogma ; des propos évidemment obligés anti droite de l’aristocratie américaine, des monstrations d’antisémitisme, d’addiction à l’héroïne (mais personnage accro seulement de temps en temps, on notera), de sexualité compliquée, de racisme envers les Noirs, le tout emballé en actes théâtraux pompeux, gigantesques ellipses acrobatiques et bien pratiques, pour pas un fil narratif abouti, pas d’argument tenu plus que ça ; juste finalement une collection de scènes esthétisées et outrancièrement allongées au détriment d’un récit par conséquent comprimé, d’allusions non développées. Enfin, un épilogue ridicule et anachronique entre powerpoint sur musique disco et résumé de ce qu’il fallait comprendre durant le film en images froides qui font penser à The Square de Ruben Östlund.
The Brutalist ne dit rien, ne mène à rien, il accumule. C’est du Pinterest. C’est juste du bluff. Et même si c’est un exercice de références cachées, ça ne fonctionne pas. Tout ça pour ça ? Et il a été nominé 10 fois aux Oscars, couvert de louanges… Pfff.
Le mot qui m’est venu à la fin du film est grotesque… Puis j’ai réalisé que Grotesk est une famille de typos linéales parue au XIXe siècle, relevant justement du Bauhaus. On les surnomme aussi « Grotesques » : «
Ben voilà, c’est ça.