[Reco série] « Patrick Melrose », sur Arte TV jusqu’au 14/10/2026

Patrick Melrose (>Wikipedia) adapté de la tétralogie de romans de Edward St Aubyn, est du genre abrasif et plutôt cringe et touchy (je parle djeun ici) : mélange pour la drogue de Trainspotting chez les aristos cyniques, odieux et cupides, qui emprunterait à Hubert Selby Jr ou Brett Easton Ellis, avec des ambiances de théâtre psychologique à la Steven Bercoff (Décadence), Harold Pinter ou Sarah Kane… Voilà : si vous avez « les réfs » vous saurez à quoi vous confronter… dans un décorum (belles demeures, maison de rêve de richards dans le Sud…) rappelant la splendide série Ripley...

Les deux premiers épisodes (sur 5) sont même extrêmement malaisants (mais remarquablement écrits, mis en scène, joués, montés, voire graphiquement travaillés). J’ai failli abandonner la série à la fin du 2e (si vous avez une famille dysfonctionnelle, faites gaffe) pour cause de saturation et d’oppression, et puis je suis allé au bout. Il faut admettre que cette série, eh bien, c’est en effet quelque chose… L’acteur, Benedict Cumberbatch, est époustouflant.

Superbe, mais des réserves, toutefois : en effet, la série terminée on peut se demander si tout cela nous à dit ou nous a appris quelque chose ? (à la différence des références théâtrales ci-dessus par exemple). Je ne suis pas certain. Je me suis posé la question du « simple » spectacle de la descente aux enfers : en avons-nous besoin ? Même s’il y a une certaine et molle « résilience » (pouah, je viens d’écrire ce mot tarte à la crème) finale (la toute fin n’est toutefois pas complètement satisfaisante à mon avis) : ne sommes-nous pas que voyeurs en l’absence d’un propos qui s’élèverait de ce récit ? Vous me direz si vous avez tenu le coup.

>> Disponible sur Arte TV jusqu’au 14/10/2026

Synopsis d’Arte TV : Patrick Melrose est alcoolique, schizophrène, narcissique… mais aussi et surtout exténué, terrifié et hanté par son passé. Dans le Londres des années 1980, ce dandy jamais en manque de sarcasme profite de sa condition d’aristocrate pour multiplier les excès. La mort de son père, qu’il haïssait, met fin au « trip » : et s’il affrontait enfin ses addictions et traumas ? Ne manquez pas cette série bourrée d’humour et de tragique réalisée par Edward Berger, avec Benedict Cumberbatch et Jennifer Jason Leigh.