Journal de ruminations 2025 (22 octobre > … )

Ce « journal de ruminations » se lit à partir du bas de cette page. L’usage de cette page est précisé dans les ruminations 001 et 002. À chaque jour sa couleur en fonction de la palette proposée par le logiciel de ce site.


Rumination n°022 – 27 novembre 2025 – 12h18


Les mésanges, ça vous enseigne des trucs. Il y en a une dizaine en permanence dans mon prunier. J’ai mis des boules de graisse, des graines de tournesol… Je les regarde et ça me rappelle que Sylvain Tesson dans « Dans les forêts de Sibérie » (2011, Prix Médicis), les observe beaucoup aussi depuis son ermitage russe et en parle souvent. En revanche, j’ai beau me concentrer, ça ne me fait pas songer à Tolstoï, Nietzsche, au Pape, à Limonov ni au déclin du mâle occidental, ni à la perte du goût de l’effort chez les jeunes. Je me dis juste qu’il faudrait rajouter des graines. Les mésanges doivent sans doute être en train de me dire que je suis un gros naze.


Rumination n°021 – 23 novembre 2025 – 17h39


J’écoute les deux épisodes d’un podcast très intéressant sur Minou Drouet (qui s’en souvient ? Je l’avais découverte en lisant il y a quelques décennies  l’article très clairvoyant de Roland Barthes dans ses Mythologies sur ce qui dit « l’affaire Minou Drouet » d’une époque, d’une accélération du capitalisme, des conceptions de la littérature et des changements de société). Du coup, je retrouve le bouquin et relit l’article : j’y relis sa définition de la poésie, du roman, le théâtre « que les gens veulent »… soit un format que je trouve bien pathétique… et qui n’a pas changé : c’est exactement ce que je ne veux pas faire. Roland Barthes me fait du bien.


Rumination n°020 – 19 novembre 2025 -09h33


Ça va loin parfois l’écriture inclusive. Je lis un dans Libé un extrait de communiqué de l’inter orga (syndicats et collectifs d’auteurs) remontés contre le festival de BD d’Angoulême qui dit « Nous insistons sur le fait que le boycott/girlcott est maintenu ». Le girlcott ? Gné ? Je comprends l’idée et la volonté d’inclure, sauf que boycott vient du nom du britannique Charles Cunningham Boycott (1832-1897), intendant d’un riche propriétaire terrien irlandais du XIXe qui traitait mal ses fermiers. https://fr.wikipedia.org/wiki/Boycott


Rumination n°019 – 18 novembre 2025 -18h30


« Le Net n’était-il qu’un éternel bourrage de crâne ? Les blogs littéraires, une boucle infinie d’autoglorification ? Des écrivains écrivant sur l’écriture et les écrivains afin que quelqu’un les remarque et les engage pour écrire à la place d’autres écrivains. » Ceci n’est pas une histoire d’amour, Mark Haskell Smith


Rumination n°018 – 15 novembre 2025 – 11h06


Je lis nombre de crétins qui s’offusquent qu’un-e écrivain-e puisse se servir d’une IA (LLM) pour ses textes : s’inspirer, générer des fragments, etc. Qu’ils cessent alors de visionner le moindre film avec effets spéciaux, de regarder la moindre photographie créée, retouchée ou sublimée avec Photoshop ou autres, d’écouter la moindre musique ou chanson avec synthétiseur ou Autotune.

« Coïncidence, mesdames et messieurs ?Coïncidence que mon client ait juste eu la chance de vivre
en face de l’entreprise A-1 Mask Co., qu’il ait juste eu l’occasion de passer devant leurs fenêtres
de bureau chaque jour, et que, eux, à leur tour, aient juste eu l’idée de tomber sur ce nouveau design ? »


Rumination n°017 – 12 novembre 2025 – 7h55


Hier soir à 23h05, je reçois un mail de refus de Gallimard. Il porte mon nom et le titre de mon manuscrit, mais reste très impersonnel, quoique je sois un auteur Gallimard (qui leur a rapporté bien du fric notamment en documentaires jeunesse). 23h05 : ça sent quand même pas mal le robot. Je ne crois pas qu’ils frôlent le burn out chez Gallimard avec des horais indus. Ce refus (c’est le 3e) ne m’affecte pas un instant — je me surprends à en ressentir presque de l’indifférence : j’ai envoyé mon manuscrit des Glossolytes à tout hasard (une édition à compte d’éditeur me permettrait de postuler à des résidences), mais je sais déjà que je devrai l’auto-éditer.
Le début de la remarquable newsletter « Absolument Tout » reçue hier soir parle de la dévitalisation du langage et des mots, de la perte du sens, de l’absence d’exigence et d’attention, de la perte de compétences et de maîtrise de l’écrit, de la médiocrité qui avance chaque jour un peu plus comme une marée noire et nous empoisse, à cause des modèles de langage (LLM) — mais qui ne sont à mon avis que l’acme d’un phénomène plus global. C’est justement en grande partie le sujet de mon dernier roman (en cours de refus par les éditeurs) https://absolument-tout.net/je-reviens-du-futur/


Rumination n°016 – 12 novembre 2025 – 7h08


Le pathétique écrivant de la « rumination n°12 » continue d’être affligeant. En résidence dans la maison de qui fut un écrivain fameux, il passe en revue les pièces (le couloir, la cuisine, le bureau…), les extérieurs (escalier, carré de vigne…) et chaque fois en fait en un « réel » Instagram une métaphore capillotractée, lourdingue, sans imagination et pâteuse sur « l’Ékriturre ». Ah ! L’Ékriturre. Dans la cuisine explique-t-il, on emploie des ingrédients, comme dans l’Ékriturre ! L’escalier est comme l’Ékriturre, il nous fait monter et descendre… Et j’en passe et des lamentables…
J’ai dû me faire violence pour en commentaire ne pas l’avertir que lorsqu’il en viendra à nous présenter les toilettes son principe de métaphore risque lui péter dans le clavier : dans les toilettes, on produit de la merde. N’est-ce pas aussi parfois, ça aussi, l’Ékriturre ?
Il va nous rendre de cette « résidence passionnante » comme il la qualifie, sans doute un pensum en abyme sur l’Ékriturre qui raconte un homme cherchant l’Ékriturre qui elle-même parle de l’Ékriturre dans une maison où il y eut quelqu’un qui s’adonnait jadis à l’Ékriturre. Ça va en effet être passionnant.


Rumination n°015 – 5 novembre 2025 – 17h39


Je dois me faire livrer un meuble > Fed Ex me donne une date mais je ne peux pas > leur SMS m’envoie sur leur site qui ne marche pas pour changer la date de livraison > la dame au tchat de Fed EX me dit que c’est normal ils fusionnent en ce moment avec TNT et ça merde > elle me donne un lien pour le site de TNT > qui ne marche pas car je n’ai pas de n* de suivi > donc j’appelle TNT > une IA me demande mon n° de suivi > je dis que je n’ai pas de n* de suivi car je n’ai pas eu le mail avec le n* > elle me dit donc de contacter la personne qui a le n* de suivi > j’ai dit à l’IA « merci » > j’ai raccroché > j’ai poussé un long cri déchirant.


Rumination n°014 – 5 novembre 2025 – 09h04


On pourrait faire l’équivalent pour les théoriciens excessifs de la construction de récit.


Rumination n°013 – 4 novembre 2025 – 15h41


Voici qui renvoie à la note précédente :  » L’appel du veau par zeek. J’ai senti la peur du facteur lorsqu’il a ouvert le portail. C’était comme une odeur nauséabonde dans l’air, si épaisse qu’on aurait pu la couper au couteau. Soudain, j’ai eu le vertige, comme si la peur était une drogue puissante. Toute la cour s’est mise à tourner. Puis j’ai entendu ses veaux dodus et doux m’appeler : « Zeeeeeeek…
Zeeeeeeeek… mords-nous, Zeeeeek… mords-nous… »


Rumination n°012 – 4 novembre 2025 – 08h23


Ce matin je découvre un « réel » Instagram d’un écrivain que je connais de très longue date, personnage à mon sens caricatural, mais que je ne vais pas nommer pour ne pas être suspecté de méchanceté, aigreur, jalousie ou de je ne sais quoi. Ce n’est pas ma volonté.

L’homme, avide de reconnaissance, est depuis des décennies dans une posture permanente. Soit professionnelle — il affiche en permanence un air, un ton, des propos qu’il veut empreints de hauteur, de compétences, sous le visage de l’expert — soit littéraire, d’écrivain drapé dans les mystères de « l’Ékriturre », depuis qu’il a récemment publié deux petits livres chez un éditeur à la mode, après deux autres auto édités ratés et plus que résistibles, qui ressortissent à mon avis d’une simple production d’atelier d’écriture, certes d’un style de relatives tenue et qualité, mais qui ne va jamais bien loin : écriture chouineuse, petit bras, sans propos, sans idée ni inspiration, qui sent le vieux garçon en gilet de laine, portée par rien d’autre que par une fausse profondeur insidieusement auto proclamée qu’il déroule d’ailleurs à l’envi dans un « journal d’écriture » qui n’a pas plus d’intérêt que les ruminations de celui-ci.

Ah, « l’Ékriturre » ! Il s’agit d’une littérature que j’appelle « gazeuse », « volatile » qui ne sert à parler que d’elle-même, en boucle, immédiatement lue et oubliée, interchangeable et surtout chiantissime, souvent ridicule dans sa prétention à être expérimentale alors qu’il n’y a plus rien à expérimenter à l’ère de la logorrhée générale qui ne fait plus sens. Cette écrito-littérature moulinante que l’on dirait générée par une IA qui fait depuis toujours et jusqu’à la nausée le contenu de performances post post post modernes — sans le talent, l’énergie la nécessité de jadis du spoken word ou du slam —  bonnes pour les salons littéraires facilement pâmés hantés par des pratiquantes « d’écriture de soi » ou « d’écriture spontanée », les musées d’art contemporain, les théâtres marginaux, vivotants car subventionnés, les réunions d’artistes bavasseurs qui s’enregistrent, les acteurs/diseurs en mal de cachets et les catalogues d’éditeurs à souscription positionnés entre une poésie hermétique ou de combine et une prose absconse et dérisoire, campés dans leur ghetto prétendument novateur.

Dans son « réel » de ce matin, il explique — car il a atteint son graal ; celui d’être en résidence dans un lieu sous l’égide d’un auteur disparu prestigieux, à l’occasion de laquelle il pourra se goberger parmi ses semblables et un public clairsemé et aisément émotif — qu’il est parti prendre son train un jour trop tôt. Et de se filmer à son retour — que l’on imagine piteux avec sa valise contenant ses carnets — hideusement face caméra avec un regard de dépressif derrière des lunettes à la Jarulewski (a-t-il des verres fumés ou les orbites continuellement sombres ? On ne parvient pas à distinguer) pour s’interroger durant deux minutes « Jour 1 » : « quand commence l’écriture ?, quand commence une résidence d’écriture ? » Le voici toujours plus au comble pathétique de la monstration, improvisant lentement son texte, telle une poussive machine finalement productrice de vide où il fait d’un acte manqué témoignant de sa fébrilité à gagner le lieu de son éphémère sanctification pour un mois, aussitôt un galimatias sur l’Ékriturre, réflexion certainement vertigineuse, assurément artistique, indubitablement édifiante car, enfin, lui, il en est et tous les mots qu’il prononce désormais en sont. Dans l’analyse littéraire, on parlerait avec pédanterie de quelqu’un « qui performe sa légitimité d’auteur », ou « qui s’inscrit dans une posture d’auteur autoconstruite ». On pourrait aussi évoquer les notions de « posture littéraire endossée » ou de « démonstration d’auteur ». Bref, de la vanité.

Si je résume, il a connement voulut prendre son train un jour trop tôt, et cela nous est aussitôt traduit comme une métaphysique de l’insondable Ékriturre. Puisqu’il s’est gouré sur la date du départ tant attendu, c’est donc le signe que le mystère de l’Ékriturre l’a déjà envahi, qu’elle est déjà là. Il termine en s’exaltant : « Ah comme cette résidence va être passionnante ».

J’ai failli avoir un fou-rire, et pourtant il m’afflige, voire me fait pitié. J’espère ne jamais, jamais, jamais devenir ainsi.


Rumination n°011 – 29 octobre 2025 – 07h15


Réveil ce matin à 6h avec en tête clairement la solution pour continuer (3e épisode) mon entreprise improbable de récit (qu’absolument personne ne lit, mais peu importe) de littérature granulaire : je vais raconter quelques incidents comme sous forme de journal (discussion familiale, incident à la caisse d’un supermarché, etc.)


Rumination n°010 – 28 octobre 2025 – 06h44


Réveil soudain à 3h44 du matin. J’ai en tête l’intégralité d’un texte : un portrait des écrivains Martin Page et Mona Cholet. Je vois clairement comment, sans les nommer (je ne leur veux aucun mal et n’ai rien contre, mais je considère que ce sont des figures comiques produites par l’époque et je vais m’appuyer sur leurs personnalités), je vais les décrire au travers de la façon dont sans doute (du moins selon mon point de vue) naissent l’idée et l’inspiration de leurs livres et de leur pensée. C’est une idée qui me poursuit depuis des années à leur encontre (enfin, j’y pense seulement quand j’entends parler d’eux, hein, ce n’est pas une fixette), mais je vais enfin pouvoir le faire car ce que je voulais formuler m’est désormais précis — et je pourrai le placer dans un de mes prochains-romans-que-personne-ne-lira.


Rumination n°009 – 27 octobre 2025 – 13h22


Je découvre aujourd’hui qu’un des sujets récents de ce site, sur Adriano Celentano a été pompé par un influenceur/youtubeur que j’aime pourtant bien. Il n’y avait aucune actualité pourtant : j’ai écrit cet article sur un coup de tête en écoutant une chanson sur Deezer et dans ma cuisine. J’y parle du coup génial du rocker italien qui a cartonné avec une « chanson yaourt »… or en cherchant sur le web, personne n’en avait parlé depuis des décennies. Il est clair que c’est depuis le relai il y a 11 jours de mon article sur Mastodon ou Bluesky qu’il m’a piqué l’idée.
Je n’ai pas le monopole de Celentano, mais ça agace.
Ainsi mon idée de chronique sur la sieste parue en cahier d’été dans Libé dans les années 98, je crois, avait été reprise une dizaine d’années de suite dans je ne sais combien de canards. De même, autre exemple : ayant été en France dans Libé toujours à parler en premier en 96 ou 97 des néo-luddites, je me souviens avoir été pompé — jusqu’au copié-collé de mon premier paragraphe — dans Le Monde un an après, et en cascade par d’autres. Il y a eu d’autres cas toutes ces années, que je n’ai pas retenus, mais cela m’est arrivé suffisamment pour que cela me marque.
Je ne suis pas un génie, ni un prophète, mais tout de même : se faire chiper des idées qu’on est le premier à lancer sans jamais être cité, ni en tirer un quelconque bénéfice de contact, ou de simple notoriété (alors qu’il est vrai que mon audience est désormais minimale) — pour juste pouvoir par exemple publier plus facilement des bouquins (même pas en tirer un bénéfice financier, je m’en fiche)… eh bien, ça finit par fatiguer quand on sait que les choses se font toujours par de réseaux informels ou du rayonnement de réputation plutôt que parce qu’un stagiaire de 16 ans dans une maison d’édition aura écarté ou pas mon manuscrit en un clic. Mais c’est ainsi.


Rumination n°007 – 22 octobre 2025 – 17h11


Je viens de finir « Les Pensées d’Héractète » (Équateurs, mars 2025 – 15€), de l’humoriste Haroun, que j’apprécie énormément. J’ai découvert ce livre dans le podcast qui lui a été consacré. Bon : c’est pas terrible, pas très drôle, pas très profond. Il peut faire beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux. On va dire que c’est gentillet. Je n’en retiens pas grand chose hormis la découverte de l’effet Dixon, et cette phrase quand même qui pourrait faire devise : « Pour les crabes, je marche de travers ».


Rumination n°006 – 22 octobre 2025 – 16h39


Je lis cet article du Monde :  » Les réseaux russes de Patrice Hubert, nouveau directeur général du RN. Le nouveau bras droit du président du RN, Jordan Bardella, fut l’un des poissons-pilotes du parti d’extrême droite en Russie. Il a notamment cherché à se rapprocher de Konstantin Malofeïev, un oligarque ultraconservateur qui finance des opérations d’ingérence pour le compte du Kremlin. » À cause de Macron on va se prendre l’extrême droite en France, comme partout ailleurs dans cette déferlante de la révolution ultra conservatrice qui est déjà assurée. Tout ce que cela implique me rend dingue et me fait flipper, pour aujourd’hui, pour demain pour mes enfants, me donne envie de pleurer devant la déferlante de bêtise, de haine et d’obscurantisme, de perte de libertés et de spoliations qui s’annonce.


Rumination n°005 – 22 octobre 2025 – 16h13


Apparemment, « l’article du jour » de Wikipédia aujourd’hui était le suivant, et ça me fait rire :

Janiszowice (Krosno Odrzańskie)
village de Pologne
Pour les articles homonymes, voir Janiszowice
Janiszowice (prononciation : [janiʂɔˈvit͡sɛ]) est un village polonais de la gmina de Bobrowice dans le powiat de Krosno Odrzańskie de la voïvodie de Lubusz dans l’ouest de la Pologne[2].


Rumination n°004 – 22 octobre 2025 – 14h21


J’écoute France Info, et je lis la presse hystéro sur le « casse du siècle » au Louvre. En fait, on s’en fout de ce casse qui ne ressemble même pas aux braquages impossibles de blockbusters, c’est de l’Histoire. Il y a eu des centaines de vols similaires. C’est toutefois une métaphore frappante du règne de Macron ; couic à tous les bijoux de famille : plus de fric pour le service public, l’hôpital, l’enseignement, la culture, la sécu, les retraites, les salaires, partout… Tout ce que les playmobils macronistes (et le RN qui vote le contraire de ce qu’il dit) ont validé. Et moins de liberté d’expression, de Justice…. Alors les bijoux, c’est juste les trucs scintillants de plus qu’on a perdus. Ce n’est pas le plus grave, vraiment. En revanche, sur le symbole, ben ouais, ça tape.


Rumination n°003 – 22 octobre 2025 – 10h52


Je tombe sur ce dessin de Gary Larson, dont je suis décidément fan. C’est un jeu de mot sur la notion de « small talk »… qui est un des fils narratifs de mon dernier roman. Small talk dont j’ai réalisé l’Ultimate Small Talk Database complémentaire au roman que je mettrai officiellement en ligne lorsque celui-ci paraîtra.
J’adore ces clins d’œil du hasard. Bon, après quand on est focalisé sur un sujet, on le voit apparaître partout, alors qu’on n’aurait d’ordinaire pas relevé de coïncidence. Toutefois, un peu de pensée magique ne fait pas de ma.


Rumination n°002 – 22 octobre 2025 – 06h32


Il faut que je trouve à cette page un autre nom que « Journal », car ce n’est pas le reflet de son usage. Soit un terme précis adapté, soit un titre très décalé, mais signifiant. Par exemple : « Journal de ruminations ».


Rumination n°001 – 22 octobre 2025 – 06h04


J’ouvre ce journal. Je ne sais pas pourquoi je fais cela. Je viens de me réveiller il y a une heure et quart en me disant qu’il fallait que je tienne un journal (ce que je ne suis jamais parvenu à faire durant des décennies, ayant pourtant tenté maintes fois), mais comme en général je m’éveille avec de bonnes idées (enfin : que je trouve bonnes. Par exemple la moitié des solutions ou pistes même compliquées pour mes romans me sont très souvent apparues à la seconde même de mon réveil ; un travail qui doit se faire inconsciemment la nuit — aussi je les note et les applique ensuite), alors je suis mon intuition. Et puis, j’ai passé une meilleure nuit que Nicolas « qui paie » Sarkozy.
Ce sera ici une sorte de « vidage de tête », de prises de notes tous azimuts, en évitant que ça se diffuse sur la page d’accueil du site et sur les réseaux type Mastodon ou Bluesky, où tout le monde s’en fout de ce qui me traverse, surtout si c’est seulement une impulsion futile et soudaine liée à ma graphomanie (il m’arrive de rédiger des pensées, des réactions et au dernier moment, celui de les publier sur les réseaux, pour les effacer car franchement, cela n’aurait aucun intérêt, aucune nécessité — et ce besoin d’expression frénétique paraîtrait, somme toute, pathétique. Je le déplore souvent chez les autres, alors je me surveille).
Je viens de chercher durant une heure une solution de blog simple en ligne, mais je n’ai rien trouvé de satisfaisant, alors ça sera désormais empilé sur cette page, à partir du bas. Voilà tout.