
Mon dernier roman : une première lettre de refus ! (Et ça fait plaisir !)
J’ai envoyé fin septembre à une quinzaine de maisons d’édition (les 2 tiers « indépendantes ») le manuscrit de mon dernier roman, Les Glossolytes. Il y a 8 ans que je n’ai pas été édité à compte d’éditeur, et encore c’était une réédition d’un vieux polar humoristique. Je n’ai, à vrai dire, plus d’éditeur depuis des lustres). Les Glossolytes est typiquement le genre de roman impossible à placer (voir le résumé ci-dessous), mais sait-on jamais. J’essaie en fait, après deux ouvrages auto-édités chez Le Niveau Baisse, (c’est-à-dire moi-même) de me refaire une posture d’auteur édité à compte d’éditeur ; tout simplement parce que je lorgne sur des résidences d’écriture (il en reste ! Si, si !) et pour cela on demande en général d’avoir des bouquins en libraire. (Sinon, sans doute que ça n’a pas d’allure, comme disent si joliment les Québécois.) Normalement, on doit attendre, préviennent toutes ces maisons, entre 3 et 6 mois pour ne pas avoir de réponse, ce qui signifie que c’est refusé.
Or, je viens d’avoir ce soir le plaisir d’avoir une réponse négative, et d’une bonne maison (majoritairement de romans noirs, mais qui dit examiner les « atypiques » ; c’est pourquoi je lui ai envoyé). Et j’ai eu une réponse ! Ça situe son bonhomme, et, c’est un paradoxe de l’époque : avoir une simple réponse, déjà, cela fait plaisir… (Car on en est là !)
(Mais cependant tout y est si flatteur…. peut-être est-ce aussi une lettre de refus « méthode pommade bienveillante » ? Va-t-on savoir.)
Pour l’anecdote c’est ma première lettre de refus d’éditeur. Les circonstances ont fait que je n’en avais jamais connues. Je la trouve bien.
Bientôt d’autres refus ? 🙂 (en vérité, cela m’amuse).
À suivre !
Voici la 4e de couverture déjà rédigée (ne cherchez pas le terme de glossolyte ni la notion de glossolyse, cela n’entrera dans la langue française qu’après l’incroyable succès de ce roman, qui les expose).
Les Glossolytes
Ladislas Krobka, journaliste pigiste, mène une existence précaire, jonglant entre les articles soporifiques ou « putaclics » et ses clients mauvais payeurs. Confronté à la concurrence de l’IA et à la fatigue informationnelle ambiante, son cerveau est saturé par la logorrhée médiatique et les angoisses existentielles. Sa survie tient à un fil – ou plutôt, à un chèque conséquent.
Le salut arrive sous les traits de Tom Parker, un agent autoproclamé qui lui propose une avance substantielle pour une mission urgente : écrire la biographie de Robert « Bob Bavasse » Bonnet, le français champion du monde incontesté du small talk, cette conversation anodine et légère, forme suprême du « discours refuge » qui passionne le public cherchant à échapper au chaos. Des championnats internationaux sont organisés autour de cette discipline de l’ennui, où concourent des « teneurs de crachoir » pour l’obtention du convoité Crachoir d’Or. Mais pour Ladislas, le small talk est la quintessence du processus de dissolution du langage et du sens. En acceptant cette commande, il vend son âme à l’insipide ultime pour régler son loyer.
Tiraillé entre son éthique professionnelle éteinte et le vertige métaphysique que lui inspire le phénomène, Ladislas doit se préparer à rencontrer le champion. Mais il est hanté par une angoisse : et si ce « King du small talk » n’était pas seulement la solution à ses problèmes financiers, mais le fossoyeur de la parole elle-même ?
Les Glossolytes est une satire du « réel post-vérité » de notre société saturée, où l’art de parler pour ne rien dire est devenu un sport de compétition.
Bienvenue dans l’ère des post-mots.
220 p., avec une préface de M. ChatGPT.
Un volumineux site web L’Ultimate small talk database complètera le livre (sinon j’en avais pour 100 pages de plus).