Écoutez (en boucle) 12 heures de nuit de « Radio Sauvage »

Dimanche 12 janvier à 7h du matin, près de chez moi à Clisson (44) dans un bar alternatif, j’ai participé à la fin d’une nuit de la radio montée par une bande de joyeux drilles locaux, artistes ou non, toutes et tous de tous âges, sympas et créatifs (> mon passage d’une heure est ici). C’est désormais relayé, mis en ligne un peu partout.

> On peut maintenant écouter en permanence le stream intégral des 12 heures ici : paroles, échanges, slam, rap, DJ, musiques, chants, improvisations, lectures… Tous les genres, parfois inattendus, ponctués de rires de la salle et parfois de bugs terchniques… dans le plus pur genre et charme absolu des radios libres des années 90…

Car ça m’a ramené 43 ans en arrière (Putain… 43 !), quand dès 1981 et durant plusieurs années de suite, je faisais de la « radio libre », à Melun (77) ; RNC, Radio Nénuphar Club (ça ne s’invente pas) le soir après mon boulot à la con d’alors. On y parlait de choses sérieuses ; on y racontait n’importe quoi ; on causait. On inventait des trucs improbables, réussis ou foireux. On passait du jazz ou des musiques de films, des trucs pop du moment ou bizarres seulement parce qu’ils étaient bizarres. J’y lisais entre autres du Dac ou du Cavanna ou improvisais en commentant les programmes télés (il n’y avait que 3 chaînes à commenter. Si, si, seulement 3). On se marrait, et on partageait, et voilà tout. Parfois ça merdait techniquement en plein direct, mais peu importe. Parfois, il fallait changer l’ampoule de l’émetteur (l’ampoule, oui… siècle dernier, hein) en pleine nuit et la fréquence n’était pas vraiment attribuée.
Eh bien, ça existe toujours les trucs un peu pirates comme cela, et ça fuse en tous sens, et ce n’est heureusement pas parti avec les vieux cons tels que moi ou tous ceux de ma génération qui peuvent dire avoir bafouillé et gesticulé sur les débuts de la FM, puis ensuite sur ceux du web.
Dimanche 12 janvier à 9h du matin, Azilis, une jeune fille de 15 ans est venue lire de superbes poèmes d’une autrice américaine pour clore leur nuit de la radio (poèmes traduits, mais j’ai oublié de qui c’était).
Bref, voilà qui fait du bien de savoir que l’énergie, l’envie, les idées, les gesticulations, initiatives, expériences partagées continuent d’exister sans enjeu, sans chercher de likes ou de monétisation.