[Gastro-littérature] Le Sandwich Barbara Cartland — “Passion et pétales”

À la suite de la découverte dans un distributeur de sandwichs portant le nom d’écrivains, j’ai décidé de développer la gastro-littérature (en sandwichs). Voici la septième recette* : le Sandwich Barbara Cartland — “Passion et pétales”. Bon appétit !


Le Sandwich Barbara Cartland — “Passion et pétales”

Barbara Cartland est la marquise des cœurs palpitants. Le sandwich Barbara Cartland, archiduchesse des regards éperdus, est donc bien davantage qu’un plat : c’est un accessoire de robe rose, mousseux, sucré qui se consomme alangui(e) en battant des cils, comme le ferait une baronne rêvant de romances à chapeaux, et ce, sans jamais salir ses gants (roses).


Ingrédients (pour une romantique sur le point d’épouser un militaire, grand brun, ténébreux, yeux bleus, mâchoire carrée indémodable, soit façon looksmaxxing comme c’est l’actuelle tendance viriliste)

2 tranches de pain de mie ultra moelleux, blanc, doux, sans aspérités, comme une caresse de satin.
1 fine couche de marshmallow fondu parfum fraise (ou crème rose à la vanille).
• Quelques pétales de rose cristallisés, pour le décor et la passion sublimée.
• Une cuillère à café de confiture de groseille, en forme de cœur.
• Une perle de sucre nacrée, posée au centre comme une bague oubliée. On peut préférer une vraie perle pour le prestige.  (quoique avec Mrs Mary Barbara Hamilton Cartland, on a jamais si déceler si tous ses bijoux étaient des contrefaçons ou non).

Optionnel : un soupçon de poudre d’amande rose, tamisée comme un secret inavouable.


Préparation 

1 – Virer votre pékinois, qu’il ne vous gêne pas durant l’élaboration. Enlever vos gants.
2 – Tartiner le pain avec la crème marshmallow tiède, jusqu’à ce qu’il s’évanouisse sous la sensualité (autrement dit : qu’il se ramollisse et soit au bord de céder).
3 – Ajouter les pétales de rose en étoile. Hausser votre moral en rêvant d’un bal à Balmoral. Verser une larme en pensant à votre petite fille par alliance, Lady Di qui fut bien malheureuse en amour et automobile (par décence et convention).
4 – Déposer la confiture au centre : ça saigne comme un cœur tourmenté, mais c’est délicieusement trop sucré.
5 – Poser la perle de sucre. Souffler dessus doucement, comme feignant de vouloir éteindre une passion naissante.
5 – Refermer sans appuyer, comme un baiser sans conséquence (mais qui engage toutefois quand même un peu).


Note de dégustation

Ce sandwich ne se croque pas, il se picore. On le mange du bout des lèvres (car on n’y met jamais la langue), en lisant une lettre éplorée et oubliée, sous un ciel très rose, en se gardant de tout émoi érotique (car pour Barbara, « il n’y a rien de pire que le sexe, cet horrible sexe, horrible ». D’ailleurs, il collerait à la bouche et aux doigts fureteurs d’un libertin).
Ce sandwich ne nourrit pas : il berce. Il ambitionne de consoler l’attente de l’amour. On le mange sur un sofa poudré, en songeant à un officier des Cameron Highlanders, torse nu sous la pluie, qui aurait oublié son titre, mais pas son désir.

“Il entrit. Elle pâla. Le sandwich était là, entre eux. Il sentat la rose. Elle fonda.”
— Barbara Cartland, entre deux romances dictées en robe de soie (rose).


(*) élaborée en co-écriture avec ChatGPT, que j’entraîne sur mes écrits, approches et traitement de sujets depuis janvier 2023 et en lui donnant des consignes particulièrement tordues selon le projet. Puis j’en rajoute et j’améliore, car dans cette cuisine, c’est moi le chef. Illustrations : ChatGPT.

À venir : le sandwich Stephen King— “Il a saigné” (« It bled »).


Index des « gastro-littérature » parus pour l’instant :