
[Reco film] « L’art d’être heureux », de Stefan Liberski (2024)
Je sens que mon cas s’aggrave. Extrêmement difficile en matière de cinéma, je viens de regarder une comédie que j’ai pourtant trouvé réussie, esthétique, poétique, rafraichissante, touchante, très drôle, satirique, burlesque, et bien plus profonde qu’il n’y paraît : « L’art d’être heureux » de Stefan Liberski avec (excusez du peu) Benoît Poelvoorde, François Damiens, Camille Cottin, Gustave Kervern … et je vois qu’elle a été descendue par la critique et le public. Je ne comprends pas. Ce que je pense, à lire les critiques ici et là, est que ce film décalé n’a pas du tout été compris. Trop de références culturelles et au discours sur l’art conceptuel (et pourtant pas tant que ça, mince), trop de tendresse et de subtilité peut-être ? Si c’est cela, c’en est désespérant. Pour une fois, bon sang, qu’on n’est pas dans la grosse comédie lourdingue aux effets appuyés !
Certes, le film surprend et met un petit peu de temps à s’installer, mais il monte vite en puissance, et franchement, c’est une jolie pépite (même si j’ai vu arriver la chute. Toutefois, on s’en fout, : ça fonctionne et crée de l’ironie dramatique). Je formule le pari que ce film deviendra gentiment culte avec le temps à défaut d’avoir trouvé son public qui n’attendait sans doute que du convenu.
Synopsis : Jean-Yves Machond, peintre mondialement méconnu et globalement malheureux, décide un jour de changer de vie. Il va chercher l’inspiration dans une petite ville normande, afin de concevoir un chef-d’œuvre qui lui vaudra enfin gloire et reconnaissance éternelle. Mais sa rencontre avec les artistes locaux, du chaleureux Bagnoule à l’habile Cécile, va quelque peu le faire dévier de son chemin, et le mettre face à son rêve le plus profond : celui d’être un homme heureux, tout simplement.