
[Reco podcast] « Une histoire truculente », série de podcasts de 15 min. par Ariel Wizman
Truculent :
Qui exprime les choses avec réalisme, d’une façon très colorée. Un récit truculent. Le langage truculent de Rabelais. Un style truculent.
Se dit d’une personne pittoresque, excessive. Une galerie de personnages truculents.
On n’aurait jamais pensé le retrouver là, le ludion dandy touche-à-tout Ariel Wizman (*) : voici qu’il tient le dimanche de 12h45 à 13h sur France Culture une émission plutôt atypique, plutôt qualifiable de « podcast d’auteur », de 15 minutes où il retrace de façon parfois très écrite des destins hors du commun sous le titre générique de « Une histoire truculente ». C’est surprenant et intéressant, joyeux. Les deux premiers numéros se cherchaient un peu pris dans les marottes de l’auteur (la hype, le dandysme, le night-clubbing, ce genre de thèmes), mais depuis cette série de pastilles de 15 minutes a trouvé son format (il y a un côté Jean-Christophe Averty, un côté podcasts inclassables de Le Poste Général que tenait Vincent Malone), et bref, c’est absolument recommandable ! (7 épisodes sont déjà en ligne à ce jour). Et surtout, ça nous sort tellement des sujets convenus ou les plus répandus d’une « podcastosphère » devenue depuis longtemps ennuyeuse et peu créative… > C’est ici
(Pour l’instant, mes deux numéros préférés sont « Abou’l Qâsim Al-Tamîmî, insulteur public à la cour de Bagdad » (où Ariel Wizman, grand amoureux des mots et méticuleux à leur propos, se défoule) et l’histoire de la « Fantastique Madam C. J. Walker, quittant les champs de coton pour devenir millionnaire ».)
Présentation par France Culture : Avec son ton singulier et haut en couleur, Ariel Wizman fait revivre des personnages, des lieux ou des concepts. Ponctuées d’anecdotes croustillantes, ces histoires surprenantes, drôles, parfois féroces, parlent de notre société, de nos cultures et de ce que les époques révèlent de nous. Un voyage personnel à travers le temps, piquant et résolument… truculent !
(*) Ariel Wizman, pour qui j’ai une affection particulière, quoique lointaine depuis des décennies : il me recruta en 1995 à l’occasion de la création de son magazine Univers >Interactif (j’étais alors maquettiste chez Télérama, et un soir il m’appela à la suite d’une chronique humoristique que j’avais publiée dans le défunt magazine de Libération). C’est un de mes meilleurs souvenirs professionnels du journaliste-chroniqueur débutant que j’étais (et pour moi une rencontre assez fascinée par la verve, la culture immense et éclectique, la curiosité insatiable, la vivacité d’esprit, l’humour facétieux, et l’énergie (parfois même alors épuisante), d’Ariel Wizman — je dois l’avouer).