[Où étais-je le… ?] 22 mai 2014 : devant un squelette de vélo

[Explications de ce projet mémoriel et nettoyeur numérique sous l’image]

Le 22 mai 2014 à 18h14, il y a 11 ans, j’étais à Nantes, dans le quartier des Olivettes me semble-t-il (ou près de la gare ?) devant un squelette de vélo. J’ai pris cette photographie, car cela me fait toujours rire (je sais, pourtant, ce n’est pas drôle). Je me suis servi de cette image déjà deux fois. Une fois sur Instagram huit ans plus tard, le 1er juin 2022, pour en faire un post parodique avec un texte à la façon des cartels d’art contemporain ; texte que j’ai réutilisé en 2024 dans mon livre satirique et humoristique sur la vie et l’œuvre de l’artiste fictive Eugénie Delune, parce que j’ai de la suite dans les idées, ou peut-être parce que je suis obsessionnel.
Voici le texte qui accompagne donc cette image, page 92 :

Série « Sans titre, sans l’essentiel aussi 01/05 » (2000) — Nantes (44) — première des 5 sculptures urbaines dispersées par Eugénie Delune au travers de la France visant à changer notre regard sur l’espace comme lieu d’expression d’un art possible soulignant les dégradations du temps, mais surtout en tant que champ du narratif des déplacements. Si à l’heure de l’urgence climatique la figure bienveillante et résiliente du vélo nous crie celle de l’usage impératif des mobilités douces, le dispositif ici, ostensiblement mis à mal, nous rappelle que peuvent s’y opposer des immobilités dures et qui durent. Espace et temps, questions antagoniques formelles : ici, le totem/vélo dans cette pluralité permet de nous interroger sur notre bipédie comme seul recours.

 


Afin de nettoyer les 14 529 photos et 334 vidéos (à la date du 1er mai 2025 lors de laquelle je décide de m’astreindre à ce projet) accumulées depuis 2001 (date de mes premières photos numériques), je passe en revue chaque jour la date du jour : c’est-à-dire que par exemple en tapant (2 mai) dans le moteur de recherche, tous les 2 mai lors desquels j’ai pris des photographies, apparaissent. Je peux donc virer les images inutiles (personnes et lieux totalement oubliés, oubliables ou à franchement oublier ou non identifiables, photographies sans un quelconque intérêt…), nettoyer ainsi ma photothèque (et soulager de façon infinitésimale mon bilan carbone) en m’entraînant à un exercice de mémoire.
Je publie les photographies ici à la minute près (donnée accessible dans les métadatas des images), comme un voyage instantané au travers du temps.


Index des « Où-étais-je ? » parus pour l’instant :

Si les tout premiers (série commencée le 2 mai 2025) ne s’affichent pas (j’ignore pourquoi), > la rubrique complète est ici